Il existe différentes manières de composer. Pour cette semaine d'ouverture du blog, en voici un petit tour d'horizon. Bien sûr, c'est sommaire et je les développerai plus tard. En attendant, quelle méthode vous correspond le mieux ?
1) La partition
La partition est le moyen le plus classique d'écrire de la musique, mais c'est aussi l'un des plus longs à maîtriser.
Personnellement, j'envie ceux d'entre vous capables d'écrire n'importe quelle musique grâce au solfège. Lire une partition, c'est une chose. Jouer à partir d'une partition en est une autre. Alors écrire ses propres oeuvres ? Combien d'années d'apprentissage avant d'en arriver là ?
Maîtriser cette technique offre de nombreux avantages. D'abord, vous composez où vous voulez, quand vous voulez. Il vous faut juste de quoi écrire et du papier. Vous êtes délivré des instruments : vous pouvez écrire un morceau pour basse même si vous n'en avez jamais touché une de votre vie. Votre seule limite est votre capacité à transcrire ce que vous imaginez.
Si vous voulez devenir un pro, vous avez tout intérêt à lire et écrire des partitions. Vous allez obtenir une profondeur et une richesse d'écriture peu communes. Vous pourrez surtout composer pour n'importe quel musicien de studio ayant une formation classique, et ce sont souvent les meilleurs. Vous pourrez faire de la grande musique de film, celle pour ensembles de cordes et orchestres symphoniques. Bien sûr, ce n'est pas ici que vous allez apprendre ce genre de choses. Heureusement il y a une pléthore de traités et de manuels à vous farcir, et, contrairement au rock, il y a des cours donnés dans les académies et les conservatoires.
Mais la partition n'a pas que des avantages, loin de là : elle demande de nombreuses années d'apprentissage et une grande capacité d'abstraction. Si vous êtes allergique au solfège, passez votre chemin. De plus, chaque instrument possède son propre "dialecte", ce qui vous oblige à apprendre un tas de notations spécifiques. Vous aurez le même problème pour des musiques plus contemporaines ou extrêmes. Comment retranscrire un solo de guitare enflammé ou un bidouillage sonore expérimental sur une portée ? Il faut parfois inventer ses propres symboles.
Autre problème : une feuille de papier ne fait pas de son toute seule. Mais vous pouvez facilement contourner le problème grâce à un format : le MusicXML. Grâce à ce langage, de nombreux logiciels gratuits vous permettent d'écrire des partitions sur ordinateur (dont le plus répandu est MuseScore). C'est laborieux au début, mais on s'y fait. Vous pouvez ensuite imprimer votre oeuvre ou l'exporter en midi. Et si vos collègues ne savent pas lire le solfège, vous pouvez transformer votre partition en tablature avec TuxGuitar (un logiciel gratuit orienté tablature).
Pour en finir avec les désavantages, la partition est aussi loin d'être immédiate pour un débutant : le temps de retranscrire fidèlement une phrase compliquée, vous l'aurez peut-être déjà oubliée. C'est utile pour travailler avec des musiciens ayant eu une formation classique, mais vous devrez vous adapter pour les autres. Si vous voulez composer sans devoir retourner à l'académie (c'est pour ça que ce blog a été créé après tout !), vous serez peut-être séduit par une des prochaines méthodes dont je vous parlerai.
El Basto
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